Une fragrance composée de thé blanc, fleur d’oranger, musc, bois de cèdre et bergamote au cœur d’une station de métro, l’idée semble intéressante, qu’en est-il vraiment ?
Tout d’abord, il faut savoir que tous les parfums, même naturels, ajoutent dans l’air des COV (Composés Organiques Volatils) qui peuvent être irritants. Le fait de remplacer une mauvaise odeur par un parfum ne signifie pas purifier l’air puisque le polluant n’est pas éliminé, il y a juste une superposition d’espèces chimiques (le polluant et le parfum). Cela crée simplement une accumulation d’espèces chimiques volatiles dans l’air.
Un point important à évaluer ici est également la perception et la réaction de chacun face aux COV présents dans les parfums. La majorité des personnes s’en accommoderont très bien et n’y verront aucune gêne. Cependant les personnes sensibles, enfants, femmes enceintes ou personnes âgées peuvent se montrer très impactés par l’inhalation de parfum même à faible concentration.
Nous n'avons pas de doute que l’objectif de parfumer les stations de métro est avant tout d’apporter du confort aux utilisateurs souvent gênés par les mauvaises odeurs. Malgré tout, nous ne pensons pas que ce soit la meilleure solution cela apporte du confort olfactif à certains usagers au risque d’engendrer des désagréments d’un point de vue santé à d’autres.
La solution à privilégier est le nettoyage et le maintien de la propreté au sein des stations, il est nécessaire d’intégrer la notion de la qualité de l’air dans cette démarche et de former les agents aux bonnes pratiques pour un nettoyage écologique et avant tout efficace.
Il ne faut pas oublier qu’une bonne odeur ne signifie pas propre puisque par principe le propre n’a pas d’odeur.