En parallèle de l’étude menée par des chercheurs de l’AAAS, le professeur Alastair Lewis, de l’Université d’York (UK) s’est intéressé aux sources des Composés Organiques Volatils et aussi sur les transformations et réaction chimiques qu’ils peuvent engendrer.
Depuis plusieurs années les COV présents dans l'air provenaient généralement des technologies d'énergie et de transport ainsi que de l'utilisation de produits pétrochimiques. Cependant un changement important est entrain de se produire puisque nous constatons le passage d'une atmosphère dominée par les COV liés aux transports à un environnement dominé par les COV provenant des produits de consommation. Cela modifie les prévisions de la qualité de l'air et remet en question le cadre politique existant pour le contrôle des émissions.
Les COV ont des effets sanitaires néfastes pour la santé : irritations des voies respiratoires et des yeux, des maux de tête, des nausées. Ils peuvent être cancérigènes, toxiques pour la reproduction ou encore mutagènes. De plus l’oxydation des COV peut produire des « aérosols organiques secondaires » et contribuer à la formation d’ozone.
Une prise en compte de la problématique des COV est en cours, cependant une pollution est souvent remplacée par une autre. Cela représente un réel challenge pour les industriels et les organismes environnementaux. « En effet les COV émis par les produits de nettoyage, tels que le limonène (utilisé par exemple dans les huiles essentielles), peuvent aujourd’hui dominer la composition des polluants de l’air intérieur. Ils sont utilisés en remplacement d’autres COV comme le xylène, dont la concentration a été réduite dans les peintures, les colles ou les revêtements », souligne ainsi le professeur Alastair Lewis.
La solution est de poursuivre les recherches sur la chimie des COV pour pouvoir diminuer les impacts sur la pollution atmosphérique.