Extérieur ou intérieur, quel degré de contribution à la pollution ?

16.2.18

Une étude publiée le 15 Février 2018 lors de la réunion annuelle de l’AAAS (Association Américaine pour l’Avancement des Sciences) démontre que les produits de consommation, les peintures, les adhésifs et autres produits industriels ajoutent autant de polluants dans l’air que les transports.

Cette étude s’intéresse particulièrement aux COV (les Composés Organiques Volatils) qui réagissent dans l’air pour créer de l’ozone ou se transformer en particules fines. Ces polluants sont dangereux pour la santé et contribuent aux maladies respiratoires.

Les émissions provenants des véhicules de transports ont longtemps été considérées comme le principal contributeur à ces types de pollution atmosphériques. Mais le travail mené par les scientifiques en examinant les statistiques de production chimique ont trouvé que les pesticides, les revêtements, les encres, les adhésifs et les produits cosmétiques tels que les parfums produisent plus du double des émissions des véhicules de transports.

De plus, il est constaté que les autorités sous estiment les émissions de COV de ces produits d'un facteur allant jusqu'à trois, tout en surestimant les émissions de COV des véhicules de 40%.

Pour aller plus loin dans leur étude les chercheurs ont comparé les niveaux de COV à l’extérieur et à l’intérieur de bâtiments résidentiels et tertiaires. Ils ont trouvé que la concentration en polluants à l'intérieur était sept fois plus élevée que dans l'air ambiant.

Parmi cette concentration 46% des produits réactifs issus des COV polluants proviennent des produits de consommation courante, 27% des gaz d’échappement des moteurs à essence, 10% de l’essence elle-même, 9% de l’industrie des hydrocarbures fossiles.

La conclusion est que la pollution de l'air provient de plus en plus des produits de consommation et industriels plutôt que du secteur des transports. Ces produits sont utilisés à l'intérieur, là où les gens passent le plus clair de leur temps, cela représente un risque sanitaire important. Comme indiqué par les chercheurs, nous acquiesçons sur le fait qu’une mise à niveau des règlementations existantes doit être faites pour diminuer l’exposition de chaque individu face aux polluants.

Ce n’est pas tout, puisque nous pouvons nous aussi participer à la réduction des pollutions en air intérieur en suivant des gestes simples et des bonnes pratiques. Soyons responsables ensemble