Nous le savons maintenant et encore plus qu’avant, aérer ses pièces de vie est indispensable pour garantir un environnement sain. Toutefois, en hiver, il peut être plus complexe d’adopter ce réflexe dans ses routines journalières. Alors, comment est-il possible d’aérer lorsque les températures sont basses tout en conservant un environnement agréable et chaud ? On vous explique tout !
L’air intérieur est souvent 5 à 10 fois plus pollué que celui rencontré à l’extérieur. Ce chiffre s’explique principalement par le fait qu’à l’intérieur les polluants s’accumulent et se diluent beaucoup moins que dans l’atmosphère extérieur. Ce phénomène est d’autant plus accentué par le fait que nos modes de vies sont des sources de pollution (entretien, cuisson, bricolage...).
En fonction des saisons, nos habitudes et nos comportements évoluent durant l’année avec en conséquence une variation de la qualité de l’air intérieur. Il n’est pas toujours aisé de ressentir ou de visualiser qu’un air intérieur est pollué et il y a toujours une« bonne » raison pour ne pas aérer, soit pour conserver la fraicheur en été ou préserver la chaleur en hiver.
Au-delà des plantes dépolluantes, des spray purifiants, des huiles essentielles ou des purificateurs, le geste le plus simple et le plus important est d’aérer. Ce geste est très efficace contre la pollution de l’air intérieur.
Laisser une fenêtre entrebâillée plusieurs heures. L’air se renouvelle beaucoup plus faiblement et l’ouverture prolongée va refroidir les parois du logement. Il faut éviter cela à tout prix car nous savons qu’il est beaucoup plus simple et rapide de chauffer de l’air à l’inverse des parois ou de l’ameublement. D’autant plus, avec le refroidissement des parois, les murs peuvent se dégrader avec l’humidité et les moisissures.
Vous l’aurez compris, en hiver, si nous n’aérons pas, il y a un impact direct sur notre santé, sur l’état des parois de nos logements et aussi sur un point non négligeable : une hausse des factures énergétiques.
Eh oui, aérer même en hiver permet de réduire les factures énergétiques. Cela s’explique simplement par le fait que chauffer un air humide est plus long et donc plus énergivore que de chauffer un air sec et renouvelé. Il est normal de retrouver dans nos logements en période hivernale un taux d’humidité qui augmente. Cette augmentation est aussi générée par nos activités quotidiennes comme les douches ou bains chauds, la lessive et le séchage ou encore la cuisson.
La facture de chauffage va en conséquence augmenter avec une consommation pouvant aller jusqu’à 16% en plus. Voilà pourquoi aérer est important même en hiver, l’air est renouvelé et le taux d’humidité abaissé. Il est évident que durant quelques minutes le froid pénétrant ne sera pas des plus agréables mais pour un gain à la fois sanitaire et économique, le sacrifice en vaut la peine.
Il est également à noter qu’avec un taux d’humidité relative trop élevé, il y a un risque de voir la multiplication et la prolifération de microbes, moisissures et spores dans l’air et sur les parois. Dans ce cas-là, aérer et renouveler l’air permet de réduire les risques de dégradation structurelles de nos logements.
En aérant de l’air frais et propre rentre à l’intérieur et l’air chaud et humide est évacué. L’air présent dans le logement est ainsi intégralement renouvelé avec une faible perte de chaleur : le temps d’aération étant limité, les murs n’ont en effet pas le temps de refroidir, seul l’air circule. L’air frais nouvellement arrivé sera rapidement réchauffé.
Si votre logement possède une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC), il ne faut pas croire qu’il devient alors inutile d’ouvrir les fenêtres en hiver. Aussi efficace soit-elle (simple flux autoréglable ou hygroréglable, double flux…), le logement doit toujours être aéré à minima chaque jour.
La ventilation et l’aération sont complémentaires pour garantir un air intérieur de la meilleur qualité possible. A noter, il est primordial de veiller à l’entretien et la maintenance régulière de ces systèmes de ventilation (grilles, bouches, gaines et caisson). Sans cela, leur fonctionnement sera inefficace et extrêmement énergivore.
Nous savons aujourd’hui que les contaminations se font surtout dans des espaces clos, à l’intérieur. Voilà pourquoi, en plus du lavage des mains, du port du masque et de la distanciation, aérer les pièces est un geste essentiel pour lutter contre la Covid-19.
Aérer permet de diluer les aérosols de virus qui pourraient potentiellement être en présence dans l’air de votre logement, surtout en cas d’occupation importante.