C'est la rentrée, parlons de qualité de l'air dans les écoles

4.9.18

En cette semaine de rentrée scolaire, nous nous intéressons à l’air respiré par nos enfants à l’école et même dès le plus jeune âge dans les espaces d’accueil de la petite enfance. Et nous parlerons particulièrement dans cet article de la notion de confinement.

En nouveauté cette année, la dictée quotidienne est un moment lors duquel les élèves doivent être au maximum de leurs capacités cognitives, et si la qualité de l’air pouvait influencer ces capacités ? Eh bien oui, il est aujourd’hui prouvé dans une récente étude que la qualité de l’air peut jouer sur nos capacités à réfléchir, à se concentrer et ainsi dans une école directement influencer les résultats de certains élèves.

La principale problématique rencontrée dans les écoles et / ou multi accueil de la petite enfance est principalement liée au confinement des espaces. Un bon indicateur du confinement de l’air intérieur est la mesure du dioxyde de Carbone (CO2). Le CO2 est émis par la respiration des personnes présentes dans un espace clos et il dépend de deux facteurs l’espace disponible en fonction de l’occupation et le renouvellement de l’air par la ventilation / aération.

Une importante concentration de CO2 influe directement sur le métabolisme. En effet un taux élevé en CO2 agit négativement sur la concentration et la productivité des occupants, de plus cela peut engendrer un mal-être, une impression d'air vicié et surtout des maux de tête.

Ainsi, plus la concentration en CO2 est élevée, plus l’air est confiné et plus la concentration des autres polluants risquent possiblement d’augmenter. Le terme possiblement est très important à évaluer car en effet une augmentation en CO2 peut aussi avoir lieu sans augmentation en polluants et réciproquement.

Le confinement d’un espace est un facteur très important à comprendre et à maîtriser.

Encore plus parlant, regardons cette courbe exemple montrant l’évolution du niveau de CO2 au cours d’une journée dans une salle de classe.

Courbe CO2.JPG

A l’extérieur où le confinement est nul, le niveau en CO2 est à 400 ppm (partie par million), ici nous pouvons voir que ce niveau varie constamment au cours de la journée en fonction de la présence des enfants. 9h : début des cours, 10h30 : récréation, 12h : pause du midi, 13h30 : reprise des cours, 15h30 récréation et enfin 16h30 fin des cours.

Dans une salle de classe, l’idéal étant de pouvoir rester sous le seuil des 1 000 ppm, seuil que nous appelons seuil bas. Cependant il est très courant de dépasser ce seuil, comme c’est le cas dans notre exemple, ici le seuil haut de 2 000 ppm est même dépassé à deux reprises en matinée.

La compréhension de ce phénome et la constatation de son évolution selon les situations sont le point de départ de la mise en œuvre d’action et de bonnes pratiques visant à diminuer le confinement.

Pour rappel, les écoles maternelles et élémentaires ainsi que les espaces d’accueil de la petite enfance sont concernées par une règlementation obligeant les gestionnaires de ces établissements à intervenir et à s’impliquer pour améliorer la qualité de l’air intérieur respiré quotidiennement par nos enfants.

Redécouvrez notre article présentant en détail la réglementation